L’histoire dans l’histoire
Cette saga est l’histoire d’un forgeron qui a vécu sur les terres de la fameuse abbaye de Cluny au début du douzième siècle. Pierrick, fils du forgeron Edwin le rhénan, raconte à la fin de sa vie, ses nombreuses aventures dans une période très particulière du Moyen-Âge que certains ont appelé la petite renaissance. Partout en Europe, la vie économique et culturelle se développe et des églises, des abbayes, des bourgs et des châteaux forts sont construits.
Cluny, fondée au dixième siècle, est d’abord une abbaye avec quelques habitations construites hors les murs dans cette belle vallée du Sud de la Bourgogne. Le bourg se développe progressivement grâce à l’activité générée par l’abbaye. Des artisans, marchands et autres serviteurs s’enrichissent et créent petit à petit une communauté qui se dote aussi d’une enceinte protectrice.
L’abbaye revendique un rapport privilégié avec les morts et l’au-delà[1]. Dès sa fondation, il revient en effet aux moins de prier pour les hommes du siècle et de prendre en charge la mémoire des défunts. C’est ce culte de morts qui lui permet d’étendre son domaine grâce à des dons en terre ou en or. Les seigneurs, grands ou petits, donnent beaucoup pour que les moines prient pour le repos éternel de leurs âmes.
Un héros
Au travers des aventures d’un jeune forgeron d’Aynard, l’auteur nous fait découvrir la vie quotidienne au début du douzième siècle des habitants de Cluny. Pierrick, le héros au service du grand-prieur nous fera vivre ses aventures sur les routes de Barcelone, Valence et plus tard de Rome et Jérusalem.
Pierrick avec sa famille et ses amis, traverse cette époque pleine de croissance mais aussi dangereuse. La mort et la guerre y sont partout présentes et la paix de Dieu rarement appliquée.
La plupart des personnages rencontrés par Pierrick ont réellement existé. La trame de ses aventures est basée sur des faits historiques relatés par des témoins de l’époque et étudiés depuis des siècles par de très nombreux historiens. Tous les lieux mentionnés existent et méritent une visite car souvent oubliés par les aléas de l’histoire.
Une héroïne
Le premier et le deuxième tome de la saga sont consacrés à la découverte d’une épée exceptionnelle et à la recherche de l’acier avec lequel elle avait été fabriquée. Cette épée est une Ulfberht[2] dont quelques rares exemplaires ont été découverts un peu partout en Europe. Cette Viking utilisée en Scandinavie dans les années 800 – 1000 reste un mystère tant pour l’origine de son nom qui est gravé sur la lame que pour ses origines. Ces épées ont été forgées dans un acier dont la qualité n’a pas été reproduite en Europe avant la révolution industrielle. De nombreux passionnés d’armes anciennes continuent à chercher à percer les mystères des Ulfberht[3].
Elles se caractérisent par une lame d’une longueur moyenne de 80 cm parcourue par une gorge large et peu profonde, une poignée d’une longueur moyenne d’environ 10 cm et une garde généralement de section carrée, mesurant entre 18 et 20 cm12.
[1] https://www.persee.fr/doc/medi_0751-2708_1996_num_15_31_1369